Tout détruire
Le village
Et le château
Ce mirage de château
À la droite
De notre enfance.
L'allée de pins
Se ravine
Comme un mauvais chemin
Et nous marchons
Dans cet abîme
Se creusant.
Les pas des morts
Les pas des morts
Nous accompagnent
Doux muets.
Nous affichons
Notre profonde différence
En silence:
La rage
Qui oppresse nos poitrines
La corde que nous tenons
Et la poutre d'éb
Que nous cherchons
Au grenier
De la plus douce tourelle.
Et, vieille image
Château village
Croulent au soleil
Sous le poids léger
D'un seul pendu.